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jeudi 2 mai 2013

La différence entre Sabrer et Sabler le Champagne

SABLER LE CHAMPAGNE

Beaucoup de choses ont été dites ou écrites à propos de cette expression. Beaucoup de bêtises aussi. On est passé par exemple, par l’histoire du tas de sable humide qui maintenait au frais les bouteilles avant l’invention de la glacière... Sabler le champagne, d’après l’Académie, au XVIIème siècle, c’est avaler d’un seul coup le contenu d’un verre de vin. On jette ainsi littéralement le liquide au fond de la gorge lorsqu’on sable le champagne. Sans modération...



       

SABRER LE CHAMPAGNE

Là aussi, que d’inepties entendues. La plus belle étant la confusion entre cette expression et la précédente. Mais non ! Sabrer le champagne nécessite de manier... un sabre. En tenant une bouteille ou un magnum de la main faible, on fait glisser la lame du sabre, que l’on a saisi de la main forte, sur le col du flacon, puis, lorsque l’on pense avoir trouvé le bon angle d’attaque, on frappe le rebord du goulot avec l’arme. La pression emprisonnée dans la bouteille fait le reste et celle-ci est proprement décapitée. Goulot de verre, bouchon, muselet et capsule sont violemment projetés en avant (on aura pris soin de ne pas diriger la bouteille vers quelqu’un ou la journée se terminera au service des urgences de l’hôpital le plus proche...).
Ce coup de main, qui n’est pas très difficile à maîtriser - certains le font avec un petit canif de poche - assure en général à l’exécutant un certain succès en société.
Sauf s’il rate son coup. Mais le ridicule ne tue plus depuis longtemps !



       

LE COCHELET

A la fin des vendanges, il est de tradition de faire la fête. Celle-ci se passe généralement autour d’un bon repas (une potée champenoise, par exemple) où sont réunis les propriétaires vignerons et les saisonniers vendangeurs. C’est le cochelet. Il faut, pour y participer, connaître impérativement un vigneron, chose qui n’est pas toujours aisée pour les visiteurs de la région. Mais, souvent, l’ami d’un ami du beau-frère du facteur... cela peut aider !
Inutile de dire qu’il vaut mieux, à cette occasion, dormir sur place ou recourir aux services d’un chauffeur de taxi pour rentrer chez soi, car le champagne coule généreusement dans les verres. Le lendemain est souvent un jour délicat. Il est de bon ton de prévoir une réserve d’aspirine !

Histoire, origines et généralités à savoir sur le Champagne

CONNAISSEZ-VOUS LES VINS DE CHAMPAGNE ? 

Un vin pluriséculaire

La région Champagne-Ardenne a, de tous temps, produit du vin. Il fut toujours apprécié par les grands de ce monde: seul, du vin de Champagne fut servi lors du sacre de Louis XIII... Et son père, Henri IV, grand amateur des plaisirs de ce monde, aimait à rajouter à l’ensemble de ses titres, celui de Sire d’Aÿ, l’un des villages-berceaux de ce vin, où il possédait un pressoir ! C’était encore là du “vin tranquille”. Mais, en 1668, Dom Pierre Pérignon, un moine bénédictin rejoignit l’abbaye d’Hautvillers, autre haut lieu du Champagne. Gérant les domaines viticoles, oenologue avant la lettre, il maîtrisa le phénomène de la mousse, prit l’initiative de mélanger différents crus pour équilibrer les cuvées. Il imposa le bouchon de liège et préconisa de boire le précieux nectar dans des “flûtes”, afin de mieux observer le jeu des fines bulles... 
Si Dom Pérignon ne fut pas l’inventeur du Champagne, - ce qui reste à prouver - c’est quand même grâce à lui que nous dégustons ce délicat breuvage, tant il sut l’améliorer et le faire rayonner. 

Vignoble champenois et descriptions des vins

 Le vignoble couvre 31 000 hectares, sur cinq départements. La Marne se taille la part du lion, suivie, de très loin par l’Aube et l’Aisne. La Haute-Marne et la Seine-et-Marne n’ont qu’une superficie presque symbolique. Plus de 300 communes composent le terroir. Elles répondent à un classement exprimé en pourcentage, échelonné de 80 à 100%. Les Grands Crus, classés à 100% ne représentent que 17 villages. Trois cépages “font” le Champagne : deux de raisins noirs, le Pinot Meunier et le Pinot Noir, et un de raisins blancs, le Chardonnay. Ces trois cépages donnent, suivant le travail du vin, un champagne blanc ambré, ou un champagne rosé, plus rare. Avec un rajout de sucre candi, appelé “liqueur d’expédition”, le champagne sera (du moins sucré au plus sucré), extra-brut, brut, extra-dry,sec, demi-sec ou doux. Le champagne se présente dans des flacons de contenance variée, du Quart (20 centilitres, souvent rencontré dans les avions), au Nabuchodonosor, réservé aux -très- grandes occasions et qui contient l’équivalent de 20 bouteilles normales de 75 centilitres. Les tailles les plus répandues sont évidemment la Bouteille et le Magnum, à la contenance double. Les étiquettes du champagne, au-delà d’un graphisme propre à chaque marque, doit comporter pas moins de neuf mentions légales. On le voit à tout ce qui précède. Le champagne est sévèrement contrôlé à tous les stades de son élaboration et de sa production. Le roi des vins n’a pas droit au faux pas ! Noblesse oblige... 

Déguster le Champagne 

Il faut plusieurs années pour élaborer un champagne. Il serait donc bien dommage de gâcher un tel produit. Quelques conseils peuvent préserver la fête. Il convient de: -conserver les bouteilles couchées, à température constante, dans une cave sombre -servir la boisson, fraîche, entre 6 et 8°C et placer la bouteille dans un seau rempli de glaçons et d’eau -boire le champagne dans des flûtes profondes qui limitent son éventation Il ne faut jamais : -mettre la bouteille au freezer ou dans un congélateur, même peu de temps -mettre de la glace dans la flûte -boire le champagne dans des coupes évasées -le fouetter avec un ustensile, une cuillère par exemple, qui lui ferait perdre sa mousse